Jour 2, Le sentier Hangover: Ils sont fous ces américains.

Une bonne omelette au Coffee pot restaurant pour bien commencer notre deuxième journée de randonnée à Sedona.

Nous avions été avertis que Sedona était une ville ultra touristique et peu attrayante. En effet la ville avec comme main street une route nationale assez bruyante et remplie de touristes qui se promènent en jeep de location. Par contre, elle donne accès à des sentiers incroyables tout autour et offre des vues spectaculaires sur les canyons d’un ton rouge flamboyant. Notre ami qui y habite depuis des années dit qu’il n’a pas encore fait le tour de tous les sentiers. Wow, une bonne raison de tolérer les touristes en jeep rose.

Arrivés au stationnement de Schnebly hill, à deux pas du centre ville de Sedona, je réalisais à quel point nous étions chanceux. La plupart des gens débarquaient dans le stationnement pour prendre des photos des gigantesques et impressionnantes falaises rouge. Nous étions en train de s’habiller pour aller grimper et rouler au pied de ces immenses tours de roches rouges. Je me suis demandé si ces personnes nous auraient cru si nous leurs avions dit ce que nous allions faire.

Notre but de la journée, le sentier Hangover. Un sentier pour lequel j’avais vu un vidéo sur you tube qui m’avait fait dire: Je veux absolument faire ça! Pour ce rendre jusqu’à Hangover nous avions le choix, monter par le chemin de jeep et le partager avec les jeeps rose ou prendre le sentier Munds Wagon. Est-ce vraiment une question?

Le sentier suivait un ruisseau asséché à cette période de l’année avec ces montées, descentes et nombreuses traverses.

La végétation rappelle un peu le Mexique avec les cactus et les agaves. Mais nous nous sommes informés, c’est pas la sorte d’agave pour faire de la mezcal.

A la fin de Munds Wagon, on empruntait Cow Pies qui montait au pied des falaises.

Le sentier devenait de plus en plus technique au fur et à mesure que nous montions et les défis augmentaient.

Pour la dernière partie nous devions pousser notre vélo pendant 100 mètres pour rejoindre le col entre deux immenses tours de roches rouges.

La vue du col était absolument vertigineuse et à couper le souffle.

En haut nous avons rencontré un rider local qui allait nous montrer la fameuse Hangover. Une chance qu’il était là car je n’aurais jamais cru qu’une piste pouvait être aussi folle. J’aurais surement chercher pendant des heures une piste raisonnable en lacet. Bien non, c’était directement en bas de la face de roche rouge.

Une fois descendu du col, la piste s’accroche au pied des falaises sur une minuscule assise. Jamais je n’aurais cru que quelqu’un serait assez fou pour faire un sentier aérien comme celui ci.

Je n’ai pratiquement pas de photo car j’étais beaucoup trop concentré pour arrêter mais je vais essayer d’expliquer. Lors de l’érosion de cette falaise il y avait une couche plus friable, la rivière a donc creusé un surplomb “hangover” . Un cycliste a décidé que ceci serait un bon endroit pour faire un sentier. Un sentier qui est parfois seulement 5 pieds de haut, 2 pieds de large et accroché à la montagne à 600 pieds de haut. Il faut rester sur l’étroit sentier mais parfois la paroi veut vous donner une “bine” sur l’épaule et vous faire plonger 600 pieds plus bas. C’était un peu trop exposé pour Isa et elle a dû marcher en grande partie. Pour ma part, j’ai mis mon cerveau dans ma poche arrière et j’ai fait le sentier sans regarder en bas, j’ai surement pas respirer pendant 1 km ou 2.

Un sentier que je vais me rappeler toute ma vie.

Une fois la partie de fou terminée, nous avons pu rependre notre souffle et ouvrir le gaz un peu.

Après la randonnée, nous sommes allés diner dans un pub pour manger un bon gourmet burger comme seul les américains savent le faire. Après le lunch nous avons pris la route pour se rendre vers notre prochaine destination Zion National park et Hurricane au Utah.

Nous voulions absolument traverser le parc national de Zion en plein jour alors nous avons arrêté à mi chemin à Page pour la nuit. Page est situé au début du grand canyon, où nos entrepreneurs de voisin ont fait un grand barrage pour bloquer la rivière Colorado pour créer un gigantesque réservoir d’eau potable nommé le lac Powell.