par Yanick » Mar Fév 07, 2006 1:57 pm
ca leur met des battons dans les roue pour quelques années...
Le Devoir datant du 2006.02.02
SECTION: LES ACTUALITÉS PAGE: a4
BYLINE: Francoeur, Louis-Gilles
Le projet de barrage restera à l'état de projet
Le projet de barrage fluvial caressé par la société d'ingénierie RSW dans le cadre des projets de la Société du Havre «ne verra pas le jour».
C'est en ces termes très clairs que le ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP), Thomas Mulcair, a confirmé hier soir au Devoir lors d'un entretien téléphonique au moment de son arrivée à un aéroport de l'est des États-Unis, où il est en visite, «que ce projet-là, je veux être très clair, n'est pas dans les cartons du gouvernement. Je vous le confirme très clairement, il ne se réalisera pas. Il ne verra pas le jour».
Le titulaire du MDDEP a précisé: «J'ai l'appui de mes collègues et du premier ministre sur cette décision-là», prise récemment à la lumière entre autres des expertises réalisées par ses services et par des biologistes du ministère des Ressources naturelles et de la Faune. Le ministre se référait notamment à la synthèse des enjeux que soulève ce projet sur le plan faunique, divulgué mardi par Le Devoir au moment même où la firme RSW en présentait une version sommaire à ses «partenaires» gouvernementaux et environnementaux afin de tester leur réaction.
La «décision» prise par le gouvernement - Thomas Mulcair insiste sur le mot «décision» - a plusieurs conséquences fatales pour un projet de ce type car Québec est propriétaire d'Hydro-Québec, l'acheteur ou le promoteur éventuel du projet. De plus, Québec étant membre de la Société du Havre, laquelle a fait mousser le projet pour en tirer une source potentielle de financement, son veto à l'intérieur de cette société a un effet radical sur le sort du projet. La Société du Havre n'ayant pas de budget, c'est en effet Québec et Ottawa qui auraient été appelés à la rescousse pour avancer les «un à deux millions» qu'aurait exigés l'étude d'impacts que le président de cette société, Jacques Côté, évoquait hier dans Le Devoir. Enfin, tout projet hydroélectrique auquel Hydro-Québec prend part doit avoir l'aval du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, c'est-à-dire le ministère à l'origine de l'analyse critique fatale, publiée par Le Devoir mardi.
«Il n'y a personne qui peut parrainer un projet de ce genre, a confirmé en conclusion le ministre de l'Environnement, quand le gouvernement, actionnaire unique d'Hydro-Québec, vous confirme avec autant de clarté que ce projet n'ira pas de l'avant.»
liens vers l'article du devoir sur l'analyse du projet par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune: