Quelques précisions.
Les virages qui peuvent être squarés sont déjà remplis de «traces de brake» de cyclistes qui ont freinés d’urgence dedans parce qu’ils se rendent compte qu’ils sont en train de passer tout droit ou de «traces de brake» avant le virage car ils se rendent compte qu’ils n’arriveront jamais à tourner... Alors pour l'environnement et l'état du sentier, il y a aura déjà eu une trace à quelque part... Pensez-y!
En arrivant dans un virage serré, le cycliste qui maîtrise le squaring l’appliquera sans hésitation. La personne qui ne le maîtrise pas passera tout droit ou accrochera un cône. Lorsqu'il ne s'agit pas d'un exercice pratique mais de la réalité, cette personne terminera son virage dans un fossé ou arrachera son dérailleur.
Lorqu’un berm arrête le derrière du vélo lors d’un squaring, la suspension se comprime et lorsqu'elle remonte, ça catapulte le cycliste dans une autre direction. Ça aide à se rediriger dans un virage. Avec un vélo de descente de 8-9-10 pouces de suspension arrière, c'est fort impressionnant comme feeling et comme effet!!! Chose que le Nose-wheelie ne fera jamais. Cependant, c’est bon de pratiquer et de maîtriser les deux techniques: je vous encourage à le faire.
Veillez noter que je n’insiste pas à squarer partout car dans un long virage, conserver son flow est beaucoup plus important que le squaring et ce, autant pour le cycliste que pour l'état du sentier.
Le reste de mon message s’adresse davantage aux coachs/coureurs/clubs. Saviez-vous que la technique la plus importante du vélo de montagne (selon l’entraîneur de l’Équipe nationale de vélo de montagne de l’Angleterre) n’est même pas enseignée au Québec? Lorsque je tente de la partager à des coachs et/ou athlètes de haut-niveau, on me répond parfois:
«On n’a jamais vu personne faire ça au Québec, alors c’est signe qu’on n’en a pas de besoin.»
La France et l’Angleterre forment des Champions du Monde XC et DH. J’ai mis la main sur leurs documents ainsi que sur les témoignages de ces champions qui affirment que c’est ce genre de techniques-là qu’ils les ont permis de se démarquer. Que voulez-vous, si gagner des médailles en Coupe du Québec est notre objectif de société, on peut en rester là si c’est ce que le milieu cycliste québécois désire.
Mais outre la performance des athlètes, n’est-ce pas le rôle des coachs et des clubs de veiller à la sécurité de leurs membres compétitifs et récréatifs? En prétextant qu’on n’en a pas de besoin car ça fait 5-10-15 ans qu’on roule sans ces techniques ou en prétextant qu’on construit de sentiers en fonction de ne pas s’y attarder, est-ce bien remplir son mandat?
Comme vous vous en doutez, j’ai mis en ligne ce vidéo afin de préparer le terrain pour les Assemblées Générales Annuelles ARVMQCA et FQSC. On a des discussions et des remises en question à faire. Objectif atteint, les discussions ont déjà commencées sur le forum! En passant, le vidéo a été tourné dans un chemin de gravier: la preuve qu’on n’a pas besoin d’aller dans une trail pour progresser.
Je vous invite à lire ceci:
http://vmqca.qc.ca/chroniquesdh/chroniq ... 21019.html
Pour terminer, l’une de mes photos en nose-wheelie 180 degrés:
[img:800:655]http://i47.servimg.com/u/f47/10/07/90/95/rotati10.jpg[/img]